Bonne nouvelle les
promoteurs de l’entrepreneuriat féminin au Sénégal. En effet, un total de
21 000 femmes rurales vivant en Casamance au sud du Sénégal vont être formées
aux Activités génératrices de revenus (AGR) à partir des énergies
renouvelables. Alléger la souffrance des femmes en rehaussant leur cadre de vie
à travers les énergies renouvelables est le but de cette opération menée par
les ONG Plan International et Acra. Elle s’inscrit dans le cadre du projet de
Développement économique et social des femmes à travers les énergies
renouvelables au Sahel (DESFERS).
A
cet effet, une session de formation s’est ouverte le 21 septembre 2020 au
Centre régional de formation professionnelle (CRFP) de Ziguinchor, chef-lieu de
la région historique de la Casamance au sud du Sénégal. Elle consiste à
outiller 16 formateurs sur les techniques d’utilisation de l’énergie solaire et
la gestion de projet. Après dix jours de formation, ces derniers iront à leur
tour former 21 000 femmes issues de 71 villages de la Casamance. Cette
formation à l’entrepreneuriat féminin dans les énergies renouvelables entre
dans le cadre de la composante sénégalaise du projet de Développement
économique et social des femmes à travers les énergies renouvelables au sahel
(DESFERS) lancé le 15 octobre 2018 à Dakar.
Le
DESFERS est mis en œuvre par l’ONG Plan International en partenariat avec l’ONG
italienne Acra (Association de coopération rurale en Afrique et en Amérique
latine). « Les formateurs seront outillés dans des modules techniques dans le
domaine des énergies renouvelables et en gestion administrative et financière,
afin d’être en mesure de démultiplier la formation aux femmes cibles du
projet », indique Émilia Vavassori, la représentante de l’ONG Acra au Sénégal.
Un projet financé à 80 % par l’Union européenne
Le projet Développement économique et social des femmes à
travers les énergies renouvelables au Sahel est également en cours
d’implémentation au Niger et au Mali. Il s’étend jusqu’en 2023, pour un coût
total de 9,5 millions d’euros. Et 80 % de ce financement accordé sous forme de
don (7,6 millions d’euros), est alloué par la commission de l’Union européenne,
à travers le Fonds femmes et énergies renouvelables, a précisé Boris Ngounou
dans les colonnes de afrik21.africa.
Le DESFERS a plusieurs avantages pour le Sénégal. Outre l’autonomisation des femmes rurales de la Casamance, le projet contribuera également aux efforts d’électrification rurale dans un pays d’Afrique de l’Ouest où la moitié de la population n’a pas accès à l’électricité. Pour pallier le problème, le Sénégal s’est lancé le défi d’offrir un accès universel à l’électricité dans tous ses villages d’ici à 2025.