• 05 / Feb / 2025
Fermer

LA SEMAINE AFRICAINE DES SCIENCES

Pour sa toute première édition, la semaine africaine des sciences a lieu pendant tout le mois de juin dans 13 pays du continent. Son but est de créer une prise de conscience chez les responsables politiques et gouvernementaux quant à l’importance des sciences dans le développement de l’Afrique et aussi réussir l’exploit d’endiguer la fuite des cerveaux africains. Le principal défi à relever consiste en la création d’une communauté de chercheurs sur le continent afin d’encourager les jeunes à s’engager dans des études scientifiques pour qu’ils saisissent les opportunités qui existent, que ce soit dans le domaine de l’énergie, du développement durable, de la médecine, etc. Mais aussi, créer des vocations. L’événement est organisé par le Next Einstein Forum (NEF), une entité de l’institut panafricain des sciences (AIMS), dont elle est un projet initié depuis 2013 en partenariat avec la Robert Bosch Stiftung.

Pour cette première édition, l’événement a lieu dans 13 pays d’Afrique à des dates différentes dans chacun des pays : Afrique du Sud, Cameroun, Côte-d’Ivoire, Kenya, Malawi, Mali, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Soudan, Soudan, République du Congo et Tanzanie. Mais, d’ici 2020, elle devrait s’élargir à l’ensemble des 54 pays du continent.

Cinquante-quatre ambassadeurs du NEF (accessoirement ambassadeurs de la science et des technologies dans leur pays) forment le lien entre le NEF et les acteurs locaux sur l’éducation de la recherche scientifique et du secteur privé et ont pour tâche d’organiser la Semaine africaine des sciences dans leur pays, avec le soutien des universités locales issues des secteurs public et privé. « Ce sont des nationaux, jeunes – moins de quarante ans – dynamiques. Ils ne sont pas tous doctorants. Ils ont été sélectionnés pour leurs qualités de leadership dans le domaine des sciences », explique Youssef Travaly, le Directeur des programmes et du contenu scientifique.

Parmi eux figure Assane Fall, ambassadeur du NEF pour le Sénégal : bibliothécaire de métier, il a lancé en 2013 l’ONG « Feusseul », qui promeut le développement des bibliothèques dans son pays. Amna Abdalla Mohammed Khalid, représentante du Soudan, est titulaire d’un doctorat en nanotechnologie à l’université de Trieste en Italie et poursuit ses recherches sur le cancer en Allemagne. Obin Guiako, informaticien de formation et fondateur du Baby Lab d’Abobo (Abidjan), un atelier de nouvelles technologies à destination des enfants, représente la Côte d’Ivoire.

Pour cette première édition, la Semaine africaine des sciences est sponsorisée par Johnson and Johnson Innovation et Google. Le budget global de l’événement est environ de 100 000 dollars, avec pour chaque pays des projets allant de 2 000 à 15 000 dollars.

Pour susciter la prise de conscience de l’importance des sciences auprès du grand public et des politiques, le NEF organise des tables rondes sur le thème de la gouvernance, des femmes ou encore de l’économie digitale ainsi que des caravanes. Des activités ludiques, à destination du grand public, sont également prévues comme à Kigali où une rue entière a été transformée en laboratoire géant où les curieux ont pu assister à des expériences de physique et de chimie, une manière d’inviter le public à découvrir les sciences par le jeu et ainsi à les rendre plus attrayantes.

 

 Monica Kalla-Lobé.