• 30 / Apr / 2025
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Quand la pauvreté brise des rêves

Si certains ont réussi à poursuivre leur études jusqu’à  un certain niveau, ce n’est pourtant pas le cas de tout le monde. La vie a fait cadeau à certaines personnes d’avoir les moyens qu’il faut pour réussir leurs études, mais pour  le cas de Sira, c’est une autre histoire

« Je m’appelle Sira Mohammed Niane, je suis une jeune femme âgée de 24 ans  aujourd’hui. Comme la plupart des jeunes filles, J’ai aussi intégré l’école a l’âge de 7 ans, j’ai ainsi eu mon certificat de fin d’études élémentaire et un brevet d’enseignement moyen, mais au moment d’intégrer le lycée, j’ai du arrêter car je n’avais plus les moyens d’aller encore plus loin dans la course aux diplômes d’études secondaire.

Je suis issue d’une famille très modeste. Ma mère est vendeuse de bouillie de mil au coin de la rue et mon père fait des travaux de temps à autre comme maçon. De ce fait les moyens n’étaient  pas vraiment au rendez-vous, ce qui explique le fait que j’ai du étudier dans une école publique dont les cours s’arrêtaient au niveau collège. Bien sûr, quand j’ai obtenu mon BFEM, je me suis inscrite dans un autre lycée publique de la capitale, mais la qualité de l’enseignement y était tellement mauvaise, avec des professeurs absents la moitié du temps, qu’il était très difficile de faire des résultats dans un tel environnement.

En plus des nombreux problèmes dans mon ancien lycée, je suis la seule fille de mes parents et donc je n’avais aucun encadrement à la maison pour combler l’absence des profs. Je ne pouvais pas non plus m’acheter les documents qu’il fallait pour le bon déroulement de mes études. Je n’avais personne pour m’aider ou me guider. Par la suite, mes parents ont essayé de m’inscrire dans un lycée privé avec les maigres moyens dont ils disposaient. Mais au bout de quatre mois de cours, ils ne pouvaient plus continuer à me payer mes études car c’était des gens extrêmement pauvres et la situation allait de mal en pire.

Tous ses facteurs réunis, j’ai dû supplier mes parents de me laisser arrêter les cours afin que je me trouve un emploi pour les aider. Actuellement je travaille comme femme de ménage dans un institut privé de formation. Je gagne peu mais cela me permet de soutenir ma famille même s’il a fallu que je tire un trait sur mes études à cause de nos maigres ressources financières »

AISSATA NDIAYE