Si certains ont réussi à poursuivre leur études
jusqu’à un certain niveau, ce n’est pourtant pas le cas de tout le monde. La
vie a fait cadeau à certaines personnes d’avoir les moyens qu’il faut pour réussir
leurs études, mais pour le cas de Sira, c’est
une autre histoire
« Je m’appelle Sira Mohammed Niane, je
suis une jeune femme âgée de 24 ans aujourd’hui. Comme la plupart des
jeunes filles, J’ai aussi intégré l’école a l’âge de 7 ans, j’ai ainsi eu mon
certificat de fin d’études élémentaire et un brevet d’enseignement moyen, mais
au moment d’intégrer le lycée, j’ai du arrêter car je n’avais plus les moyens
d’aller encore plus loin dans la course aux diplômes d’études secondaire.
Je suis issue d’une famille très modeste. Ma mère
est vendeuse de bouillie de mil au coin de la rue et mon père fait des travaux
de temps à autre comme maçon. De ce fait les moyens n’étaient pas vraiment au rendez-vous,
ce qui explique le fait que j’ai du étudier dans une école publique dont les
cours s’arrêtaient au niveau collège. Bien sûr, quand j’ai obtenu mon BFEM, je
me suis inscrite dans un autre lycée publique de la capitale, mais la qualité
de l’enseignement y était tellement mauvaise, avec des professeurs absents la moitié
du temps, qu’il était très difficile de faire des résultats dans un tel
environnement.
En plus des nombreux problèmes dans mon
ancien lycée, je suis la seule fille de mes parents et donc je n’avais aucun
encadrement à la maison pour combler l’absence des profs. Je ne pouvais pas non
plus m’acheter les documents qu’il fallait pour le bon déroulement de mes études.
Je n’avais personne pour m’aider ou me guider. Par la suite, mes parents ont essayé
de m’inscrire dans un lycée privé avec les maigres moyens dont ils disposaient.
Mais au bout de quatre mois de cours, ils ne pouvaient plus continuer à me
payer mes études car c’était des gens extrêmement pauvres et la situation
allait de mal en pire.
Tous ses facteurs réunis, j’ai dû supplier mes parents de me laisser arrêter les cours afin que je me trouve un emploi pour les aider. Actuellement je travaille comme femme de ménage dans un institut privé de formation. Je gagne peu mais cela me permet de soutenir ma famille même s’il a fallu que je tire un trait sur mes études à cause de nos maigres ressources financières »
AISSATA
NDIAYE