Chaque continent a ses réalités, et le berceau de l’humanité
en est la parfaite illustration. Cette Afrique si riche en cultures et en traditions
souffre aujourd’hui d’une douleur immense. Rares, sont les jeunes filles qui
s’intéressent toujours à leurs cultures. Est-ce les méfaits de la
modernisation ? Le contenu des programmes scolaires très occidental n’en a-t-elle
pas une part de responsabilité ? Les nouvelles technologies n’ont-elles pas
leurs impacts là-dessus ? On aura la réponse de nos questions grâce à
l’intervention de ces jeunes filles africaines.
Soda est une étudiante en licence .Très ouverte dans sa réponse, elle a souligné ceci : « Malheureusement, on s’est laissé emportée par la modernisation. Mais c’est le monde qui a changé et nous devons faire pareil. Le plus regrettable est que nous imitons l’occident. De ce fait, on arrive plus à se focaliser sur notre propre culture ; On connait plus les coutumes du blanc que les nôtres. Ils nous ont influencé surtout les Américains »
Par ailleurs, la jeune étudiante n’a pas manqué d’indexer du
doigt ce qu’on appelle les TIC ; Oui, les nouvelles technologies de
l’information et de la communication qu’elle assimile à nos amis.
Et c’est sur ce dernier point que Tcha Djobbo a débuté ses
explications. Elle est d’origine Gabonaise. Elle suit actuellement des cours en
Gestion des ressources humaines. Même si elle n’ignore pas complètement sa
culture, elle n’en tient pas vraiment compte. « Je suis africaine et
chez nous au Gabon on tient vraiment à notre culture mais se trouve t-il que
nous en tant que jeunes nous n'en tenons pas. Même si cela peut vraiment nous
aider, on tient à les laisser à nos adultes. Moi personnellement, quand ma
maman me parle de la culture, vraiment je préfère aller faire autres choses
comme me connecter sur internet, pour moi les problèmes de connaissance et de maîtrise de la culture c’est pour les aînés et les anciens.»
Diana, une jeune fille âgée de 15 ans tient ces propos « A l’école on nous enseigne plus l’histoire de l’occident que de l’Afrique. Sincèrement je n’en connais pas grand-chose de la culture africaine et à la maison mes parents ne m’en parlent pas aussi »
Elle n’est pas scolarisée comme les autres qui ont pris les études comme prétexte mais fait l’exception. Elle maîtrise parfaitement sa culture elle. L’entendant parler, ses parents seraient vraiment fiers d’elle. La jeune fille au teint noir explique de fond en comble sa culture.
Fatou vient du village. Elle est venue dans la
capitale et y travaille comme femme de ménage. Sa longue présence dans la
capitale , loin de son village et de son entourage n’a affecté en rien ses
connaissances de sa culture. Cette dernière l’accompagne dans son
quotidien. « Je suis une fille sérère qui n’a pas reçu des cours de
l’école française mais de l’école des
mœurs. Dés le bas âge, on nous apprend tout ce qui est en rapport avec notre
peuple, culture et tradition. Car cela nous aide beaucoup surtout quand on
devra gérer notre foyer. Vous savez c’est notre atout sur les filles nées et
grandies en ville, elles ignorent presque tout. Ce n’est pas seulement les
études et la technologie qui peut nous aider dans notre réussite, la culture aussi.
Elle est une voie, une initiation et le grand chemin qui mène vers la
connaissance du monde et de ses obstacles ».
Pour celles qui veulent des conseils, retenez ceci : « la vie et la connaissance ne se base pas seulement sur l’internet, la télé et les cahiers ; C’est en dehors de tout cela. Nos cultures regroupent tout ce qu’il ya de bons et de beaux’, a lâché la jeune fille.