La démocratie, la liberté d’expression, l’unité raciale, l’égalité : ce ne sont pas des principes qui ont toujours existé à travers le monde comme aujourd’hui. Bien au contraire, ce fut un temps ou la liberté d’expression était étouffée et la ségrégation raciale au summum de la société occidentale. Dans ce contexte là aussi, une femme a bravé tous les interdits et les mesures disciplinaires imposés à une seule couche sociale que sont les noirs, pour montrer que la couleur de la peau ne faisait pas objet d’infériorité ou de supériorité entre les hommes. Cette femme c’était Rosa Parks.
Son nom complet est Rosa louise Macaulay Parks. Elle est née le 4 février 1913 à Tuksegee en Alabama. C’est la fille ainée d’une famille de deux enfants. L’enfance de rosa n’a pas été celui de tous les enfants ordinaires nés dans un ménage épanoui. Bien au contraire ses parents divorcèrent après un certain temps, ce qui l’obligea à aller vivre dans la ferme de ses grands-parents maternels fort méthodistes sans parler de ses problèmes sanitaires. En effet elle souffrait d’une angine chronique. Sa maman a quand même tenu à ce qu’elle reçoive une éducation et ce malgré les entraves à la scolarité causé aux noires en ce temps-là. A ces onze ans Leona, sa mère l’enverra a l’industrial school for girls, fondée par des familles blanches du nord à Montgomery, ou habite une de ses tantes. Elle entamera par la suite ses études secondaires à l’Alabama state teachers college for negroes.Cependant elle ne les suivra pas jusqu’à leur terme car devant s’occuper de sa grande mère et sa mère qui tombèrent malade simultanément. Rosa Parks était une femme afro américaine qui a marqué son temps notamment dans la lutte contre la ségrégation raciale aux Etats Unis d’Amérique. Cette lutte acharnée lui vaudra le surnom de « mère du mouvement des droits civiques » de la part du congrès américain. Dans son combat contre l’inégalité entre les hommes blancs et les noirs, elle a eu à travailler main dans la main avec Martin Lutter King l’auteur du grand discours « i have a dream »
Le premier acte débutant le scénario de sa longue et vive lutte contre la ségrégation raciale commence l’après-midi du 1er décembre 1955. A cette date précise, elle refusait de céder sa place dans un bus de l’état de l’Alabama aux Etats Unis. C’était un jour semblable aux autres pourtant ou, une couturière de 42 ans qui n’était autre que Rosa Parks. Ayant travaillé toute la journée à Montgomery, elle était fatiguée après une si dure journée de labeur espérant un peu de répit et de repos dans le bus. A l’époque le conducteur du bus James Blaketrès à cheval sur le règlement demandera à Rosa ainsi qu’a trois autres passagers noirs de céder leurs places assises aux usagers blancs. Sa réponse claire et très audible signera le début de sa rébellion face à ses actes discriminatoires. Un « NON » qui a marqué l’histoire des Etats Unis et du monde à jamais. Par ce geste symbolique contre la ségrégation, elle allait contribuer à changer le visage de l’Amérique.
Le refus de Rosa d’obéir à l’ordre de céder sa place déclenchera une vague de révolte, de rébellion et de boycott des autobus. Ce fut le signe déclencheur de la naissance du célèbre boycott des usagers noirs des compagnies d’autobus ainsi que la naissance de la fédération de plusieurs associations et églises au sein du mouvement pour le progrès de Montgomery dont Martin Luther King était à la tête. Le dit mouvement va formuler trois revendications : la liberté de s’asseoir ou l’on veut dans les autobus, l’obligation de courtoisie des chauffeurs et l’embauche de chauffeurs noirs. Ce n’est que huit ans plus tard que le président démocrate Lyndon Johnson signera la loi sur les droits civiques. Quant à Rosa Parks elle poursuivra son engagement et créera le Rosa and Raymond Parks Institute for self devolopment visant à faire découvrir les sites importants du mouvement pour les droits civiques. En 1990, Nelson Mandela lui rendra visite à Detroit ou elle avait élu domicile. Elle y décédera le 24 octobre 2005. Honneur suprême et national, sa dépouille sera exposée au capitole, à Washington durant deux jours, à deux pas du statu d’Abraham Lincoln, le président américain ayant aboli l’esclavage.
Apres son décès, durant plusieurs jours, les premières places des bus de Montgomery resteront vacantes. Sur les sièges, une photo de la couturière entourée d’un ruban et portant cette inscription : « la société de bus RTA rend hommage à la femme qui s’est tenue debout en restant assise » qui renvoie a la célèbre affirmation du pasteur Jesse Jackson qui disait : elle s’est assise pour que nous puissions nous lever.
Même morte, des distinctions et des dédicaces pleuvent encore sur la personne de Rosa Parks
STG : AISSATA NDIAYE
