Les maladies sexuellement
transmissibles (MST) aussi appelées infections sexuellement transmissibles
(I.S.T.) sont des maladies infectieuses provoquées par des bactéries
(gonocoques, tréponèmes...), des virus (hépatite B, herpès, HPV, CMV, Sida...)
ou des parasites (chlamydiae, trichomonas vaginalis...). Ces maladies se voient
dans tous les pays du monde.
D'après l'Organisation
Mondiale de la santé, les 250 millions de cas de MST qui surviennent chaque
année dans le monde dont dus à la trichomonase (120 millions), à l'infection à
chlamydiae (50 millions), aux verrues génitales (30 millions), aux gonococcies
(25 millions), à l'herpès génital (20 millions), à la syphilis (3,5 millions),
au virus de l’hépatite B (2,5
millions), au chancre mou (2 millions) et au VIH responsable du Sida (plus de 1
million de malades et 36,9 millions de séropositifs dans le monde en 2014) qui
est devenue l'une des IST les plus fréquentes dans le monde.
De nombreuses études ont pu démontrer que l’Afrique
est le continent le plus touché par les maladies sexuellement transmissibles :
la blennorragie concerne 40% des travailleuses du sexe africaines, la syphilis 20%, la chlamydiase 15%, l'herpès
génital 10%, le chancre mou et la dovanose 5%. L'hépatite virale B est vingt
fois plus fréquente qu'en Occident. 8O% des prostituées et 12% des femmes non
prostituées en Afrique Noire sont séropositives au VIH.
Les MST se manifestent
par une atteinte des organes génitaux (gonococcie, syphilis, herpès, condylomes
etc…) ou par une infection généralisée (syphilis, hépatite B, Sida).
Chez la femme, les leucorrhées sont des sécrétions
vaginales, abondantes, blanches ou teintées. Elles s'accompagnent ou non de
signes cliniques gênants : irritations, brûlures, démangeaisons, douleurs
spontanées ou pendant les rapports sexuels. Elles passent parfois inaperçues chez
la femme et ne sont découvertes qu'à un examen médical.
Chez l'homme et chez la femme, l'urétrite se traduit par un écoulement urétral,
des brûlures à la miction ou la présence de filaments dans les premiers
millilitres d'urines.
Les ulcérations génitales et les
adénopathies inguinales sont d'autres symptômes évocateurs.
Comme leur nom l’indique, les MST (Maladies Sexuellement
Transmissibles) sont des infections qui peuvent être acquises du fait des
relations sexuelles, que ce soit génital, oro-génital ou ano-génital. En voici
la liste :
- - Le VIH SIDA, la plus grave
- - La syphilis, la moins connue mais ayant des conséquences
néfastes
- - La gonorrhée
- - Le virus de la verrue humaine
- - La trichomonase
- - La chlamydiose
- - Le condylome appelé aussi « crête de coq » ou « papillomavirus »
- - L’hépatite B et C
- - L’herpès
- - La maladie inflammatoire pelvienne
A côté de ces maladies, d'autres infections
peuvent aussi affecter la sphère génitale :
·
L'infection
au cytomégalovirus (CMV) est presque toujours silencieuse mais chez le patient
atteint de Sida, elle est très grave ;
·
Les
infections à mycoplasmes provoquent leucorrhées et signes urinaires ;
·
Le
chancre mou, dû au bacille de Ducrey, était fréquent dans les pays tropicaux
mais s'observe aujourd'hui dans les régions tempérées. La lésion génitale est
d'abord une papule qui devient pustule puis ulcération. L'ulcération typique
est un chancre à bords nets avec liseré rouge sur base molle. Elle est
douloureuse à la palpation et siège chez l'homme dans le sillon
balano-préputial et sur le fourreau, chez la femme sur les grandes lèvres, les
petites lèvres, le périnée. Le bubon, présent dans la moitié des cas, est formé
d'adénopathies inguinales, unilatérales, douloureuses avec péri-adénite. Il a
tendance à se ramollir et à se fistuliser ;
·
La
gale peut se transmettre par voie sexuelle ainsi que les poux du pubis.
Chaque MST a ses symptômes spécifiques. En cas d’atteinte
de chlamydiose, de gonorrhée, de maladie inflammatoire pelvienne et éventuellement
de vaginose bactérienne, d’herpès, de trichmonase et de mycose vaginale, les
signes suivants peuvent apparaître :
• Ecoulement pénien ;
• Saignement ou pertes vaginales importantes ;
• Saignements plus importants après des rapports
sexuels ;
• Sensation de douleur et d’irritation lors de
la miction ;
• Gonflements ou douleurs au niveau des
testicules ;
• Brûlures, voire démangeaisons au niveau des
organes génitaux.
Ces dernières peuvent même s’étendre sur
les parties environnantes dans le cas de syphilis et de virus de la verrue
humaine. Elles s’aggraveront si le sujet est victime du VIH/SIDA.
En ce qui concerne les hépatites B et C,
les signes sont, très particuliers : jaunissements des yeux et de la peau.
Toutes les MST (Maladies Sexuellement Transmissibles),
sauf le SIDA, peuvent être soignées de façon efficace avec les traitements
suivants :
• à la pénicilline, macrolides et cyclines pour
les syphilis primo-secondaire ;
• à l’antiviral appelé zelitrex pour l’herpès ;
• au C3G pour la gonnoccie et les quinolones ;
• aux cyclines et macrolides pour la rectite à
Chlamydiae.
Pour les prévenir, il faut aussi la
chasteté, la fidélité, l’abstention ou l’utilisation de préservatifs.
Toutes ces maladies, sauf le SIDA, peuvent se guérir définitivement après un traitement approprié. Mais attention, sans soins adéquats, ils peuvent générer le cancer, la stérilité, la malformation du fœtus et la transmission au nouveau-né.