Une bonne contraception, c’est d'abord celle que la femme choisit et adopte ; c'est surtout la meilleure contraception possible adaptée à son mode de vie, son couple, le travail qu’elle exerce etc...
En matière de contraception, on a en tête le schéma -préservatif au début de la vie sexuelle, pilule ensuite puis stérilet après deux enfants...
Effectivement, c’est en effet le schéma classique, celui qui convient au plus grand nombre de femmes. Mais il n’y a pas de règle absolue. Il faut donc prendre le temps d'en discuter avec son gynécologue afin de trouver la contraception qui convient pour chaque femme.
Le stérilet ou DIU (dispositif intra utérin) sans avoir eu d'enfant, est-ce possible ?
La médecine est en train d’évoluer à ce sujet. On pense de plus en plus que les stérilets ne donnent pas d’infection. Chez les personnes à risque d’infection, par contre ça « flambe » plus. En tout cas ce n’est pas la pose du stérilet qui peut être à l’origine d’un problème, pas du tout. Si vous avez une vie stable, il n’y a aucune contre-indication. Cependant, même s’il existe de tout petits stérilets, il faut avoir un utérus un peu dilaté pour qu’il soit bien supporté. Cependant, le DIU hormonal peut provoquer les mêmes effets secondaires que les contraceptions contenant des progestatifs : saignements répétés ou au contraire disparition des règles (sans gravité), prise de poids ou poussée d'acné.
Quelle est la plus grosse demande contraceptive ?
Les pilules sont majoritaires, très largement. Ce n’est pas comme ça dans tous les pays, en Afrique cependant, avec les programmes de planning familial mis à disposition des populations et les campagnes de sensibilisation le choix reste variable.
Attention, il ne faut pas la confondre avec la micro-pilule ! La mini-pilule est faiblement dosées en oestradiol. La micro-pilule, n’est composée que de la progestérone, à toute petite dose et qu’il faut prendre scrupuleusement. Elles est prescrite après l'accouchement. Elle est très contraignante parce qu’il faut la prendre à heures fixes ; 3 heures après, elle n'est plus efficace. Avec cette micro-pilule, les règles cafouillent un peu.
Que penser du patch ?
Les femmes qui "osent" l'essayer, en sont très contentes. C'est très facile d’emploi : le patch se change tous les 8 jours, les anneaux toutes les 3 semaines. On n’a pas la contrainte de la prise quotidienne, comme avec la pilule. Mais ce sont exactement les mêmes produits que les pilules, c’est-à-dire des oestro-progestatifs, administrés cette fois par des voies différentes; les contre-indications sont les mêmes qu'avec la pilule.
Qu'en est t-il de l’implant sous-cutané ?
C’est tout à fait différent. L’implant, c’est de la progestérone pure, il n’y a donc pas de contre-indication. Contrairement à la pilule classique. L'implant fonctionne sur le même principe que les micro-pilules, mais il se diffuse sous la peau. On retrouve les mêmes inconvénients que la micro-pilule : absence de règles, règles irrégulières etc... notamment un risque élevé de prise de poids chez certaines femmes surtout celles en surpoids ou ayant pris beaucoup plus de 15 kilos pendant une précédente grossesse.
Quels sont les effets secondaires des contraceptifs hormonaux que l’on a évoqués ?
D’un côté il y a les progestatifs (micro-pilule et implant), qui perturbent les règles et peuvent provoquer des saignements ou supprimer les règles De l’autre, les oestro-progestatifs (les pilules classiques). Il y en a beaucoup, et leur composition varie ; aussi dans le panel extraordinaire qui existe, on doit trouver celle qui va convenir.
Un petit conseil personnel ?
Les pilules ont de bons côtés qu’il ne faut pas oublier : comme celui d'enchaîner les plaquettes pour ne pas avoir ses règles pendant trois mois, les règles sont indolores, c’est un moyen de contraception très efficace et la prise de la pilule protège du cancer du col de l’utérus.Mais surtout, TOUS les rapports doivent être protégés, sans exception. Toute émotion est susceptible de provoquer une ovulation, on ne peut jamais savoir.
Pour conclure, ce qu'il faut retenir, c'est qu'il existe autant de dispositifs contraceptifs que de femme en et que la meilleure manière de choisir le moyen de contraception qui soit le plus adapté pour chaque femme en tenant compte de son rythme de vie, de son cycle menstruel et de ses attentes, c'est de prendre rendez-vous avec son gynécologue, d'en discuter avec lui et ensemble porter son choix sur la méthode correspondra le mieux parmi toutes celles citées. Rappelons que le Ministère de Santé apporte une attention toute particulière aux campagnes de sensibilisation à la contraception car, étant un indicateur de développement majeure qui peut influer de manière significative sur le calcul du PIB. Les objectifs étant à l'horizon 2020 de réussir à inculquer au maximum de femmes surtout celles des zones rurales les bienfaits du contrôle des naissances tant pour l'épanouissement de la cellule familiale que pour la baisse de la mortalité due au rapprochement des grossesses.
Monica Kalla-Lobé