« Le
ukali bula : un rituel ou sang et cicatrice donne droit d’appeler au
secours dans le futur »
Les
traditions africaines, malgré qu’elles peuvent être admirables ou encore
impressionnantes parfois, certaines d’entre elles ne cessent de causer
l’étonnement et l’incompréhension générale. En effet il existe en Afrique un
peuple que l’on appelle les Hamers qui vivent en Ethiopie et qui pratiquent une
coutume pour le moins choquante. Cette coutume eh bien c’est le ukali bula, faisons donc un tour en
Ethiopie chez les Hamers pour en savoir plus.
Les
Hamers sont des habitants d’Afrique de l’Est vivant dans le sud-ouest de l’Ethiopie,
dans la woreda hamer bena, une zone fertile de la vallée de l’Omo située dans
la région des nations, et peuple du sud. Ce peuple est essentiellement compose
d’éleveurs de bovins. Le bétail occupe des lors une place très importante dans
leur culture. Ils vivent dans des huttes précaires qui conviennent à leur vie
de nomades.
Chez
les Hamers d’Ethiopie, à l’image de l’ensemble des peuples d’Afrique les rites
pour différentes occasions ne manquent pas. Certains rites sont associés au
mariage, d’autre aux funérailles au baptême ou au passage de l’enfant à la vie
adulte. Chacun des dits rites a sa particularité, néanmoins celui qui étonne et
choque à la fois c’est bien le ukali bula cité en dessus.
L’ukali bula est un rite pratiqué chez ce
peuple d’Afrique. C’est une cérémonie durant laquelle les femmes supplient les
hommes de les fouetter très fort, jusqu’à la vue du sang afin de leur prouver
leur amour. Eh oui cela peut paraitre choquant et fort étonnant a bien des
peuples, et pourtant c’est ainsi que cela se passe en Ethiopie lors de la
pratique du rite. Les hommes utilisent donc une espèce d’écorce sèche et solide
à la fois pour fouetter le dos de la femme qui lui a elle-même demander de le
faire. Cette violente pratique laisse pas mal de cicatrices sur le dos des
femmes Hamers en guise de témoignage des sacrifices, de l’amour, et de la fidélité
qu’elles portent envers les hommes. Au cours de la cérémonie la femme ne fuit
pas, bien au contraire elle reste sur place et endure en demandant encore plus de coups sur son dos toujours prêt
à en recevoir jusqu’à ce que l’homme épuise son stock d’énergie ou sa force après
plusieurs heures de châtiment corporel demandé et parfois même supplié.
Pour les femmes de la tribu hamer en Ethiopie,
les cicatrices visibles sur leur corps
sont des preuves d’amour et de don de soi a l’homme qui les a fouetté jusqu’à sang. Et ces
cicatrices sont ce qui leur donne le droit d’appeler ces hommes au secours en
cas de pépins ou de besoin pour n’importe qu’elle raison que ce soit. En effet
une fois veuve, elles pourront se tourner vers ces hommes qui les avaient une
fois fouettés dans le passée pour demander de l’aide et les cicatrices sont
censées être la preuve qui leur donne ce droit-là. Par conséquent il est donc
impossible pour ce dernier de refuser de satisfaire les besoins de la femme
dans les moments difficiles ou d’urgences.
Aussi
incroyable ou incensé (c’est selon) que cela puisse paraitre, le ukali bula a
existé et existe toujours d’ailleurs. Généralement les femmes qui se livrent à
de telles pratiques vivent encore dans
les villages bien qu’un nombre croissant d’entre elles migrent de plus en plus
vers la ville. Néanmoins certaines s’y frottent toujours à ce bout d’écorce qui
parfois fait jaillir du sang mais cela ne les arrêtent pas pour autant. COURAGE, CULTURE, OU BARBERIE les Hamers ont
déjà une opinion bien faite à ce sujet.
STG : AISSATA
NDIAYE