Afin de réduire le déficit de
financement estimé à 42 milliards de dollars entre les femmes et les hommes
entrepreneurs sur le continent, les dirigeants du G7 ont accordé un prêt global
de 251 millions de dollars à la BAD, pour soutenir l'initiative AFAWA.
Incendie en
Amazonie, guerre commerciale entre le Pékin et Washington, programme nucléaire
iranien… Les questions d’actualités géopolitiques ont dominé la couverture du
sommet du G7 qui s’est tenu du 24 au 26 août, à Biarritz, dans le Sud-Ouest de
la France. Ce sommet réunissant, les chefs d’État de sept des plus grandes puissances
économiques mondiales (États-Unis, France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie,
Japon, Canada) était pourtant consacré à la lutte contre les inégalités.
Dans ce
cadre, huit pays non-membres du G7, dont cinq africains (Afrique du Sud,
Australie, Burkina Faso, Chili, Égypte, Inde, Sénégal, Rwanda), et Akinwumi Adesina,
président de la Banque africaine de
développement (BAD) ont été invités. Ce dernier, aux côtés d’Emmanuel Macron et
de l’artiste béninoise Angélique Kidjo, a annoncé le versement d’un prêt
global de 251 millions de dollars à l’initiative AFAWA (Action positive pour le
financement en faveur des femmes en Afrique), portée par la BAD.
L’AFAWA, lancée
en 2016, vise à débloquer l’accès au financement pour les femmes
entrepreneuses, et établit un mécanisme d’autonomisation économique. Cette
résolution a été adoptée lors du Sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine
en janvier 2015, et la BAD a été chargée de sa mise en œuvre.
« C’est un
grand jour pour les femmes en Afrique, a salué le président de la
BAD, Akinwumi Adesina. Investir dans l’entrepreneuriat féminin en Afrique
est un investissement fort de sens car les femmes ne sont pas seulement
l’avenir de l’Afrique, elles sont le présent de l’Afrique ! »
Dialogue politique avec les autorités
concernées
« Aujourd’hui,
les femmes détiennent plus de 30 % des PME en Afrique, mais il existe un
déficit de financement de 42 milliards de dollars entre les femmes et les
hommes entrepreneurs. Ce déficit doit être comblé, et vite », a-t-il
souligné, précisant que la BAD prévoyait d’investir un milliard de dollars dans
cette initiative.
Le programme
AFAWA repose sur trois piliers. Le premier vise à améliorer l’accès des femmes
au financement grâce à des instruments innovants et adaptés, y compris des mécanismes
de garantie. Le deuxième pilier est axé sur la prestation de services de
renforcement des capacités pour les femmes entrepreneuses (mentorat et
formation en entrepreneuriat).
Le troisième pilier se concentre sur l’amélioration de l’environnement juridique et réglementaire, grâce au dialogue politique avec les gouvernements, les banques centrales et les autres autorités concernées.
Source:JeuneAfrique